mercredi 20 février 2013

Les Chiens parias d'Inde (Chien magazine de février 2013)

Présents en très grand nombre dans tout le pays, peu appréciés par la population, les chiens parias incarnent les paradoxes de l’Inde d’aujourd’hui, prise entre des aspirations contraires. Un pays où rien n’est édulcoré, pas plus la joie que la peine, le bonheur que la souffrance.

Tout le monde connaît de l’Inde quelques essentiels : les vaches sacrées, la non-violence et Gandhi, le cycle de la vie grâce à la réincarnation, le végétarisme, les ghâts des bords du Gange à Bénarès, les couleurs chatoyantes des saris ou les effluves des épices. On sait aussi de l’Inde son extrême misère, ses bidonvilles, ses mendiants, ses lépreux. Mais l’Inde, c’est également le grouillement du vivant dans toute sa complexité, un univers qui bouscule les certitudes, échappant à toute conceptualisation.
L’Inde met à l’épreuve les voyageurs les plus aguerris. Les rues des mégalopoles, jonchées de détritus, sont habitées par une faune miséreuse et bigarrée, conducteurs de rickshaws SDF, familles entassées sous des tentes de fortune, rats, dromadaires, cochons sauvages, singes ou chiens. De tous les animaux, le chien est sans doute le plus mal aimé, le plus maltraité, le plus présent aussi, des cités tentaculaires aux petits villages du désert.
Ces petits chiens parias se ressemblent tous, taille moyenne, poil ras. Ils sont ceux qu’on chasse, qu’on brutalise, qu’on craint, ceux qui, néanmoins, ne peuvent survivre qu’auprès des humains, se nourrissant de leurs déchets, proliférant dans leurs détritus, chassant et tuant les rats. Les Indiens les plus pauvres, dans les bidonvilles ou dans les rues, les tolèrent près d’eux, les considérant comme des animaux semi-libres, semi-domestiques.

Semblables aux chiens décrits par Ray Coppinger[1], vivant en groupes informels, ces « stray dogs » bénéficient en Inde d’une abondante source de nourriture, en raison d’un système d’évacuation des déchets quasiment inexistant. Leur nombre est ainsi proportionnel à ce que leur niche écologique peut leur apporter.

Pour donner un ordre d’idée, Mumbai compterait 12 millions d’habitants, la moitié dans une grande précarité. Chaque jour, 500 tonnes d’ordures non collectées sont déversées dans les rues. Toutes les conditions sont réunies pour permettre la prolifération des chiens errants. A New Delhi, la capitale, ils seraient environ 500 000, et le pays compterait 18 millions de chiens parias, soit la population de carnivores la plus importante au monde. Dans les villes comme Jaipur, la cité rose du Rajasthan, la mise en place de systèmes de collecte a entraîné une chute significative du nombre de chiens errants.

Le terme générique de « paria », dérivé du mot tamoul « paraiyar », a été utilisé par les Anglais dès le XVIIe siècle pour désigner les castes humaines les plus basses du système social en vigueur en Inde. En anglais, « pariah » est ainsi synonyme de « réprouvé social ». Il renvoie aux Intouchables, la cinquième caste (« varna ») hindouiste, également nommés les Dalits (« opprimés ») ou les Harijans (« enfants de Dieu »).

L’hindouisme[2], religion majoritaire du pays, est peu tolérant avec les chiens. Dans la culture pré-védique, ils  étaient pourtant considérés comme des symboles propices. Plus tardivement, les divinités à forme de chien ou accompagnées de chien sont restées liées à la gloire et à la fidélité guerrière. Puis les brahmanes ont déclaré que le chien était impur. Certes, des spécialistes parlent d’ajout tardif, mais cette assertion, cumulée à l’influence des Britanniques, a engendré un puissant rejet culturel du chien, tenu en grand mépris. L’urbanisation effrénée et le consumérisme ont encore aggravé les conditions de vie des « stray dogs » : lorsqu’ils ne meurent pas de la rage dans l’indifférence généralisée, ils succombent à des infections, à des infestations parasitaires, se blessent à mort en se battant avec des congénères, sont percutés par des véhicules. On estime que l’espérance de vie d’un chien errant est d’à peine 5 ans.

Par ailleurs, les chiens sont les vecteurs de la rage, véritable fléau dans le pays[3]. En Inde, la peur d’être mordu se transmet de génération en génération, avec sa cohorte de stratégies d’évitement et de violences. Un article paru en septembre 2011 dans le «Times of India» relatait une enquête réalisée à Gurgaon, dans l’Etat de l’Haryana : chaque jour, entre 50 et 60 personnes sont mordues par des chiens[4]. En outre, sur les 50 000 cas annuels de rage humaine recensés dans le monde, 20 000 sont localisés en Inde. Pour endiguer ou éradiquer la rage, l’OMS conseille la vaccination des chiens. D’après les spécialistes, lorsque 70% d’une population canine est vaccinée, la rage est sous contrôle.


Les associations de défense des animaux, s’appuyant sur un texte fondamental, le «Prevention of Crualty to Animals Act» (PCA Act[5]), promulgué en 1960 et amendé en 1982, tentent d’imposer la stérilisation des chiens errants en remplacement des campagnes d’éradication menées depuis plus d’un siècle. Les massacres massifs de chiens ont débuté sous les Anglais, au XIXe siècle, et perduré après l’Indépendance de 1949. Chaque année, environ 50 000 chiens étaient tués par empoisonnement ou par électrocution. Il a fallu attendre 1993 pour que soit enfin admis officiellement que cette politique cruelle était inefficace et que loin de décroître, les populations de chiens étaient au contraire en constante augmentation. Une association fondée en 1964, Blue Cross of India[6], a proposé un programme de stérilisation-vaccination baptisé ABC[7]. Depuis 2009, le ministère de l’Environnement et des Forêts poursuit un plan décennal de plus de 8 millions de dollars pour la stérilisation des chiens errants. Relâchés après guérison sur leur lieu de capture, marqués d’une entaille à l’oreille, ces animaux vivent plus vieux, tombent moins malades, sont moins efflanqués, plus paisibles et, évidemment, ne représentent plus la moindre menace sanitaire.

Néanmoins, la cruauté a souvent la dent dure. Officieusement, les exterminations se poursuivent, organisées parfois par les municipalités. Les chiens hurlent la nuit, ils mordent, ont des tiques, la gale, la rage, des vers : pour leurs détracteurs, il faut les tuer. Les défenseurs des chiens leur font face, idéologie contre idéologie : ils se battent dans les tribunaux, résistent sur le terrain, travaillent pour éduquer les gens. Du soutien leur vient de l’étranger, d’organisations comme la PETA[8] ou de «simples» particuliers. Ainsi, la photographe Eloise Leyden reverse une partie des ventes de son très beau livre «Slum Dogs» à Tolfa, une association fondée par une Britannique, Rachel Wright[9].


Quant au travail sur le terrain, il est globalement le même dans toute l’Inde. A New Delhi, les équipes de l’Animal India Trust quadrillent des zones prédéfinies, stérilisant et vaccinant jusqu’à atteindre 70% de la population canine du secteur. Certaines associations se sont dotées de cliniques mobiles. Les chiots orphelins et les individus faibles, vieux ou fragiles sont proposés à l’adoption. Des vétérinaires interviennent pour soigner les animaux blessés dans la rue ou trouvés malades par des riverains. Des bénévoles distribuent des prospectus avec quelques notions de base – comment nourrir et abreuver un chien, le cycle des vaccinations, les symptômes de la rage, l’attitude à avoir en cas de morsure. Et ainsi, peu à peu, à force de constance et de persévérance, le regard des Indiens sur leurs petits chiens des rues change, lentement mais sûrement. 

Marie Perrin
Article paru dans la revue suisse «Chien magazine» de février 2013
Crédit photos : monsieur Rémy (2013)

 









1. Ray Coppinger a travaillé sur l’origine du chien, notamment en étudiant les chiens de l’île de Pemba. Il fait partie de ceux qui remettent en cause le consensus autour du loup, ancêtre du chien.
2. Plus de 80% des Indiens sont en effet hindouistes.
3. L’OMS estime que 90% des cas de rage humaine sont transmis par les chiens.
4. Chiffre des hôpitaux de la ville.
5. Qu’on peut traduire par «loi sur la prévention de la cruauté aux animaux»
7. Animal Birth Control, avec le jeu de mots « contrôler les populations de chiens errants, c’est simple comme ABC »,
8. http://www.peta.org/ La Peta, pour « People for the Ethical Treatment of Animals » est une organisation américaine très puissante, représentée un peu partout dans le monde, soutenue par des célébrités, menant des actions parfois spectaculaires et promouvant le végétarisme, le végétalisme et le veganisme.

mardi 5 février 2013

Mon chiot mordille... que faire ?

Une adorable petite boule de poils vient d'entrer dans votre foyer. Elle vous comble de bonheur, mais elle a aussi la fâcheuse habitude de tout prendre en bouche, voire de vous mordiller les mains durant les jeux, ou les pieds quand vous vous installez devant la télé. Et avec ses petites dents toutes pointues, votre chiot vous fait bigrement mal ! Comment réagir ?
 
Le mordillement est un comportement normal chez le chiot, qui assouvit ainsi son besoin oral et masticatoire et découvre le monde à sa manière, en goûtant et mâchonnant. Il va apprendre qu’il y a les choses « bonnes à manger », les choses « pas bonnes à manger », et les choses neutres. Malheureusement, les choses « bonnes à manger » peuvent être la belle paire de chaussures ou le nouveau canapé en cuir. La première règle, c’est par conséquent de tout ranger, de ne rien laisser de précieux à la portée de ses petits crocs... S’il ronge un objet non souhaité, on peut avoir recours au troc ou faire un bruit qui détourne momentanément son attention, l’appeler et le rediriger sur un autre objet. Dans tous les cas, il faut combler ses besoins masticatoires avec des jouets de type kong, des os, des objets à mâchonner.
 


Mâchouiller et ronger : une nécessité pour un chiot
(Photo Marie Perrin)

Un apprentissage par des règles simples
 
Le chiot doit également apprendre qu’on ne mordille pas ses maîtres, ce qui implique la mise en place de règles simples (mais strictes). Ainsi, dès que l'animal mordille, on cesse toute interaction avec lui, on soustrait ses mains (on les met dans les poches ou on croise les bras) et on l’ignore. Cela peut d'ailleurs s'anticiper : dès que le chiot devient brouillon, avant même qu’il ne se mette à mordiller, on cesse tout contact et toute interaction avec lui, le temps que son excitation retombe. Il fera de la sorte un autre apprentissage, primordial pour sa future vie d'adulte : la gestion de ses émotions. Enfin, on évite évidemment les jeux de mordillement et de tirage.
 
Si on est confronté à un coriace, qui insiste, on peut avoir recours à différentes stratégies : faire du bruit pour détourner son attention, quitter la pièce et le planter là, voire l’isoler. Dans ce cas, on choisira de préférence un endroit d’où il verra son maître et on ne le fera revenir qu’une fois qu’il sera calme. On peut également avoir recours au troc, mais en évitant que le chiot n’associe le mordillement au troc (à utiliser par conséquent avec parcimonie).
 
Certains chiots mordillent leur laisse : dans ce cas, on peut prendre le chiot très près du collier (ou au collier) et laisser tomber la laisse, ce qui va le pousser à cesser son comportement.
 
A ne surtout pas faire
 
Dans tous les cas, on déconseille de dire « non », de se fâcher, de retourner le chiot sur le dos ou de lui prendre la gueule dans la main. Selon les sujets, tout ceci peut avoir l’effet inverse, à savoir un renforcement du comportement. Cela peut aussi effrayer le chiot et, de ce fait, nuire à la qualité de sa relation avec son maître. On n'insistera jamais trop sur ce point : la violence engendre la violence. Les méthodes positives, respectueuses de l'animal, sont plus efficaces et plus pédagogiques.
 
L'avis de certains spécialistes sur la question
 
Durant ses premiers mois de vie, d'abord avec sa mère et sa fratrie, puis dans sa famille humaine et auprès des congénères qu'il côtoie, le chiot apprend également à contrôler sa mâchoire. Cet apprentissage est fondamental.
 
C'est pourquoi Joëlle CaveRivière, dans «Planète chien», conseille d’agir avec le chiot comme le faisaient la maman ou les frères et sœurs, c’est-à-dire d’émettre des sons pour que le chiot apprenne à doser la puissance de sa mâchoire. Elle note (p. 173-174) que, la peau humaine étant plus fragile que celle des chiens, il faut aider le chiot à apprendre le bon dosage et, « pour cela, laisser dans un premier temps le chien mordiller, mais dès que la morsure est sensible, faire énormément de cinéma, mimer une grande souffrance, émettre des bruits semblables aux pleurs du chien, et cesser immédiatement toute interaction avec le chien pendant 20 secondes. Interdire d’emblée tout contact des dents avec la peau ne va pas permettre au chien de gérer les situations accidentelles (jeu par exemple), où il commet une maladresse ». Elle préconise de baisser progressivement le niveau de pression acceptable, pour que le chien apprenne qu’il ne doit pas mettre les dents en contact avec la peau (avec au final abandon du jeu en cas d’entrée accidentelle des dents avec la peau).
 
Ian Dunbar, comportementaliste et vétérinaire américain, préconisait, lors d'un colloque donné à l'Ecole vétérinaire d'Alfort en 2006, de laisser les chiots mordiller jusqu'à l'âge de 4 mois. A l'apparition des canines, il conviendrait d'agir comme décrit par Joëlle CaveRivière. Toujours selon Ian Dunbar, il serait en effet bénéfique de laisser le chiot expérimenter sa mâchoire tant que celle-ci n'est pas trop puissante.
 
Et le chien adulte dans tout ça ?
 
Certains chiens adultes restent très mordilleurs. Tant que cela demeure dans les limites du raisonnable, on se contentera de combler leurs besoins oraux. En revanche, les mordillements intempestifs, ou mal contrôlés, peuvent être le symptôme de troubles plus généraux, comme un manque d'acquisition des auto-contrôles ou des difficultés à gérer émotions et frustration. Dans ce cas, le recours à un professionnel s'avèrera nécessaire.
 
Enfin, mais peut-on dans ce cas encore parler de mordillements ?, certains chiens, même adultes, prennent volontiers la main de leur maître dans la gueule lors de retrouvailles, de moments privilégiés, d'instants joyeux. Par ce prisme, on peut postuler qu’ils expriment leur affection ainsi que leur contentement. Tant que la relation maître-chien est saine, que le «mordillement» est léger et dosé, pourquoi se priver de ce contact que d'aucuns jugent aussi tendre qu’émouvant ?
 

lundi 4 février 2013

Apprendre la marche en laisse à son chien

Rien de plus désagréable, on en conviendra, que d’avoir le sentiment, parfois fort justifié, de se faire promener par Médor. Qu’à cela ne tienne, et si on lui apprenait les bonnes manières ?

Les préambules

Le préalable est évidemment d’obtenir que Médor ne se surexcite pas avant cette balade (très) attendue. Tant qu’il manifeste un peu trop bruyamment (ou trop brutalement) sa joie, évitez de lui mettre son collier, son harnais ou sa laisse. Attendez, sans rien dire, qu’il se taise et se tranquillise. S’il vous sollicite, détournez-vous de lui, faites comme si de rien n’était, voire occupez-vous ailleurs, qu’il apprenne progressivement à gérer son émotion à la vue de vos chaussures, de votre veste, de son collier ou de sa laisse. Un comportement qui n’apporte rien du tout (en positif ou en négatif) finit par s’éteindre de lui-même. Dire « stop » ou « tais-toi » a toutes les chances d’au contraire renforcer l’excitation de Médor.

Une autre étape est de bien sélectionner votre matériel : on conseille notamment de proscrire les laisses à enrouleur, qui ne permettent pas à Médor de s’ajuster à une longueur précise de laisse ou de longe, ainsi que les harnais classiques, lesquels sont précisément conçus pour inciter et entraîner Médor à tirer.

Un autre point à savoir : la marche en laisse détendue est différente de la marche au pied de concours, laquelle ne doit pas être pratiquée sur un temps trop long, et certainement pas sur toute la durée d’une promenade. Les stratégies listées dans cet article permettent d’obtenir l’une et l’autre.
Vous êtes maintenant dehors, prêts, Médor et vous, pour une balade dans la rue ou sur les chemins. Plusieurs méthodes s’offrent à vous pour obtenir de Médor qu’il marche avec vous sans que la laisse soit constamment sous tension, qu’il cesse de vous tracter pour aller où bon lui semble, ou qu’il marche au pied comme un « pro » si les circonstances l’exigent (passages plus risqués, voies étroites, marche le long d’une route).  Globalement, vous avez le choix entre quelques stratégies, que je vais vous lister ci-après.

Petite précision avant d’entrer dans le vif du sujet : je ne vous parlerai que des méthodes positives et amicales. Nombre de clubs canins continuent d’apprendre à leurs adhérents le célèbre «coup de sonnette» qui se pratique dans les méthodes traditionnelles, dites coercitives. Evidemment, en tant que comportementaliste, je désapprouve cette manière de faire : elle est d’un autre temps, d’un autre âge. Elle est brutale et peu efficace. Contrairement aux quelques bons réflexes que voici...

Des méthodes amicales et positives

Pour la marche au pied : Vous mettez Médor à votre gauche, tenez la laisse dans la main droite, la main gauche étant libre ou tenant également la laisse, mais de manière relâchée. Vous munissez de friandises (dans la main gauche) à l’aide desquelles vous incitez Médor à rester auprès de vous. Régulièrement, quand la laisse est bien lâche, vous lui donnez quelques friandises sans oublier l’ordre « au pied » et la félicitation verbale. Vous ne tirez jamais sur la laisse pour faire revenir Médor, vous l’encouragez à l’aide de la voix et de la friandise. Pensez à adopter un ton enjoué, gage d’une belle entente entre Médor et vous…

Pour que Médor cesse de vous tracter : Vous entamez votre promenade et à chaque fois que Médor tire, vous vous arrêtez de marcher. Médor va inévitablement s’arrêter lui aussi. Au bout d’un moment, il va revenir vous voir, la tension sur la laisse va se relâcher et vous reprendrez alors votre promenade. Plutôt que d’attendre que Médor relâche de lui-même la tension sur la laisse, vous pouvez aussi le rappeler… Cette méthode, particulièrement efficace, peut être complétée par des changements de direction qui, à terme, forceront Médor à rester attentif à vous.

L’apprentissage de la marche au pied au clicker training : pour cela, il faut bien sûr être familiarisé au clicker training (le maître et le chien). On débute pas à pas, en clickant / récompensant à chaque fois que Médor suit le mouvement en étant bien au pied. On se référera aux nombreux ouvrages / DVD disponibles sur le sujet. Des stages d’initiation sont également possibles auprès de certains organismes et de plus en plus de clubs canins encouragent l’utilisation du clicker training. Enfin, Internet fourmille de petites vidéos plutôt bien faites sur le conditionnement au clicker training.

Le bon matériel

Enfin, il existe des harnais favorisant la marche au pied ou la non-traction - harnais Easy Walk, en vente sur les sites de certains comportementalistes ou sur le site d’Animalin, harnais U-lead ou harnais Animalin : ces harnais empêchent le chien de tirer grâce à une lanière passant juste au-dessous de la base des épaules, la laisse étant attachée sur le poitrail du chien. A chaque fois que Médor tire, le harnais l’entrave, ce qui le stoppe généralement net. On peut bien sûr associer ce type de harnais aux apprentissages préalablement cités.

Et voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour obtenir de Médor qu’il ne transforme plus vos promenades quotidiennes en jeux de traction, aussi éprouvants pour vos bras que vos épaules ou votre moral ! Bonnes balades !

Nota Bene : Il convient de ne pas négliger le fait que, lorsqu’un chien tire trop vigoureusement sur sa laisse, cela peut aussi être le signe d’un dysfonctionnement plus général dans la relation maître-animal, auquel cas le recours à un comportementaliste peut s’avérer nécessaire.

Une jolie marche au pied en méthode positive (photo Anne Meyer)